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Il met la petite glace sur le lit.

— Tiens, tu vas te voir te branler !… ça t’excitera, tu te verras jouir !… Attends ! branle-toi !… je vais venir quand tu seras bien excitée !…

Je remue ma main, il est couché près de moi sur le flanc, gentil, pas brutal, il me pose des questions avec à la fois une certaine gêne et une gourmandise de savoir qui ne me déplaît pas.

Qu’est-ce qui l’intéresse, mon Dieu ?… Il en a des idées bizarres !…

— Je vais te confesser. Tu vas me dire tous tes petits secrets, tu veux ?… Ça m’excitera !

Il me le demande d’une manière si suppliante et si impérative à la fois que je ne peux pas dire non. Il est rendu timide par les questions qu’il pose et il en a follement envie.

C’est d’abord la question que posent tous les hommes :

— Quand vous… quand tu es seule, qu’est-ce que tu te fais ?… Avoue ! Est-ce que tu te fais comme maintenant ?… Tu te branles, hein ! petite sale, quand tu es bien seule dans ton lit ou ailleurs, quand on t’a raconté une histoire qui t’a bien fait mouiller ?… Tu es souvent mouillée, n’est-ce pas ?… Et en amour qu’est-ce que tu aimes ?… Est-ce qu’il y a des manières que tu préfères ?… Et… comment dire… il se penche à mon oreille… en levrette, tu aimes ça ?…

Mais là, par exemple, je ne sais quoi répondre, je dois dire que… enfin… je ne comprends pas du tout ce qu’il veut dire.