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Ma prédilection allait aux fauteuils recouverts de peluche. Je découvrais un bras, je découvrais une cuisse, je remontais ma jupe, je me donnais à ce contact à la fois doux et râpeux.

— Tu n’as pas bientôt fini de lire ?…

« Ils » croyaient que je lisais, « ils », les ennemis, les indiscrets, les ignorants, ceux qui ne comprennent pas, ceux pour qui cette bonne étoffe n’évoque rien, « ils », les brutes.

Oh ! moi aussi, pendant longtemps, je n’ai pas compris !

Et puis, un jour, j’étais venue ici, il faisait chaud, je ne portais pas de culotte, je me suis assise, et tout à coup je me suis trouvée les fesses nues en contact avec cette étoffe…

Cela râpait et cela caressait. C’était vivant et je sentais les mille dessins de l’étoffe s’imprimer sur ma chair. Et cela n’a pas suffi.

J’ai d’abord remué doucement les fesses, une fois, pour voir, pour faire renaître ce contact qui m’avait émue. Et je sentais que cela s’ouvrait, que les lèvres se décollaient l’une de l’autre, que mon cœur là-haut, était faible.

Et j’ai voulu donner le plus d’espace possible à cette merveilleuse sensation.

Derrière, juste au niveau de l’autre petit trou, un ressort de fauteuil était légèrement détendu et faisait bomber l’étoffe. Cela faisait une petite bosse dure, merveilleusement placée qui appuyait sur mon autre orifice, gentiment, sans trop insister, mais d’une manière suffisante pour que mon bonheur soit complet.