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Tous ces mots ne sont pas des mots que j’ai appris, ce sont des mots que je retrouve, qui m’ont manqué si longtemps, ceux que je cherchais.

Je lui crie en moi-même :

Enfonce ta petite pine !… bande !…

Et il comprend mon appel. Un instant sa queue hésite au bord du con.

Je fais un effort pour bien m’ouvrir. On ne me reprochera pas d’être de mauvaise volonté. J’aide au contraire la manœuvre, en empoignant une paire de petites fesses.

D’un seul coup il pénètre en moi et m’inonde de sperme chaud. On nous regarde peut-être. C’est curieux, cela ne me gêne pas. Au contraire. Je m’imagine à tout instant que quelqu’un derrière un buisson va tousser :

— Hum ! hum !…

Et nous dire :

— C’est bien joli ce que vous faites là !

Enfin, nous nous détachons l’un de l’autre.

Je cueille un champignon et commence à le manger. Sa saveur fraîche se mélange au goût des baisers profonds de tout à l’heure.

— Qui êtes-vous, dis-je enfin ?

— Est-ce bien nécessaire ?…

— Cela vaut mieux. Il est possible que nous nous rencontrions.