— Je crois que je le voudrais, mais ce n’est pas possible.
— Mais si !… mais si !… Nous ne nous connaissons pas beaucoup, mais enfin vous vous êtes déjà donnée à des hommes que vous connaissiez moins… Donnez-vous à moi pour plus longtemps, voilà tout… et le divorce existe si cela ne marche pas !… Dites oui ?…
— Oui !…
Alors, il prend ma tête dans ses mains longues et dépose sur ma bouche un baiser dru comme une cerise de juin.
— Si c’était le bonheur ! dis-je tout bas.
— C’est le bonheur, certainement !
Une minute il s’absente. Stasia en profite pour venir casser mon rêve.
— Il est temps de partir : ton père nous attend avec sa voiture à la porte.
— Mais je ne veux pas m’en aller ; je viens de me fiancer avec Roy.
— Vous étiez si saouls que cela ?
— Nous n’avions pas bu !…
— Ça m’est égal, ton père ne veut pas attendre : il faut partir. S’il veut vraiment te retrouver et t’épouser, il te retrouvera bien !
— Stasia, je t’en prie !…
Je me laisse entraîner…