à ceci. Si M. le prince a un grand avantage, et qu’on fasse quelque diversion, toutes choses sont ici portées à un grand changement ; cela n’arrivant pas, on souffrira plutôt tout que de rien remuer.
On croit qu’après la prise de Landrecies le roi reviendra à Paris :
1º Afin que le peuple reçoive le jubilé par les grands vicaires nommés par le roi, et non par ceux du cardinal de Retz ;
2º Pour faire passer quelques édits pour avoir de l’argent30 ;
3º Pour faire un changement aux monnaies, lesquelles le roi va mettre en petit volume, ce qui fâche fort le monde ; ce changement de monnaie marque ou mauvais ordre, ou nécessité, ou tous les deux ensemble.
16 juillet. — La lettre manque, voici cependant le post-scriptum :
Je vous ai écrit ce matin ce que j’avais à vous mander.
Depuis ma lettre écrite, j’ai avis assuré que le cardinal et le duc d’York ont eu depuis trois jours de grandes conférences, et qu’ils ont été jusques à trois heures ensemble, ce qui ne peut être sans très grand sujet.
Je suis assuré que le cardinal et le roi d’Ecosse ont commerce ensemble31. Je saurai ce que c’est, et je vous en donnerai avis.
30. Le correspondant est fort bien renseigné. Quelque temps après parut l’édit qui établit le papier timbré.
31. Le roi d’Ecosse est Charles II. Ce commerce de