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Mais j’entends que quand on aura vu comment je peux servir, et quels services je peux rendre, on augmente de beaucoup ma pension.

Je vous prie de bien faire comprendre ceci : qu’on ne peut pas faire naître les occasions à servir, mais qu’on peut seulement les embrasser lorsqu’on les trouve. Ce que je dis parce que peut-être on pourra s’étonner de la stérilité des avis, ce qui procédera du cours des affaires, et non de ma faute.

Assurez-vous que le prince de Condé ne fera grand’chose cette campagne, que les Espagnols se tiendront sur la défensive, et que nous faisons cette année de grands progrès partout.

8 juillet. — Présentement, il n’y a nul changement à attendre en ce royaume. Les peuples sont accablés de misères, de tailles, de toutes sortes d’impositions, qu’ils aiment mieux souffrir que la guerre2.



2. On peut lire, sur la misère des populations pendant et après la Fronde, de 1650 à 1655, les relations des Missionnaires de M. Vincent (saint Vincent de Paul), envoyés pour examiner la situation des provinces, relations qu’une société semblable à celle qu’on appelle aujourd’hui de Saint-Vincent-de-Paul publioit chaque mois, et dont le recueil, formant une brochure de 120 pages environ, se trouve à la Bibliothèque Impériale, L, nº 747, in-4º. Il faut lire aussi, à ce sujet, le seul numéro du Magasin charitable que possède la Bibliothèque Impériale, L, 759, in-4º. Ce numéro, d’une publication destinée, comme l’autre, à décrire les misères et à mentionner les secours apportés, est celui du mois de janvier 1653. Enfin,