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Eglise, c’est un ramas de mutins, de libertins, qui tendent à l’anarchie, qui pour un maistre en veulent plusieurs. Au reste c’est un blasphème insolent, que l’on a mis l’honneur du roy très-chrestien à couvert. Blasphème que le papier ne peut souffrir, dont il rougit de honte, que l’honneur du plus grand monarque de la chrestienté soit mis à couvert sous l’authorité d’un inferieur. Quand on parle des roys, des images de Dieu, il faut user de paroles de soye, il ne les faut approcher qu’avec des parfums et de l’encens. Nul n’ignore la grandeur du roy de la Grande-Bretagne ; en mon particulier j’ay de l’obligation à l’auguste memoire de son ayeul, et à celle du roy Jacques, qui me defendit de la supercherie que me voulut faire un sien ambassadeur puritain. Vous parlez des roys, ô Manifeste, comme nostre maistre ès arts expliquant l’oraison Pro rege Dejotaro. Vos comparaisons ne sont pas comme celles que fait Plutarque des empereurs grees et romains ; vous estes un mauvais géomètre d’egaller un angle de terre à un grand cercle auquel il n’y a commencement ny bout. Ne parlons point de nos maistres, nous ne serons jamais leurs arbitres : le maistre aux arts disoit que non tutum est scribere in eos qui possunt proscribere, et moy, à qui il a appris le latin, je le traduisois : Il ne faut point honnir contre celuy qui peut bannir. Au reste, vous faites un


n’appela plus les fausses pierreries que diamants du Temple. (V. notre Paris démoli, p. 45.) Comme les marchands du Palais en vendoient aussi, on disoit encore bijoux du Palais. V. Œuvres de Montreuil, p. 165, 234.