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En est le troisiesme baston,
Qui, couvert de cire bruslable,
Fors l’ecorce, a le cœur semblable

Aux arbres qui portent Cotton8.

Son frère9 à patte ravissante
Estoit de race florissante ;


voques. Au commencement de l’année 1616, après la paix de Loudun, dont le renvoi du chancelier Sillery avoit été une des conditions, Du Vair, président au parlement d’Aix, avoit été investi de cette charge. Quelques mois après il ne l’avoit plus, Mangot l’occupoit à sa place. La résistance de Du Vair aux volontés de la reine et du maréchal, qui avoient résolu l’arrestation du prince de Condé, et la complaisance de Mangot pour ce même désir, avoient fait la prompte disgrâce de l’un et l’élévation inattendue de l’autre. La place de secrétaire d’État, laissée vacante par Mangot, fut donnée à l’évêque de Luçon, qui, lisons-nous dans les Mémoires du maréchal d’Estrées, p. 324, « ne fut pas longtemps secrétaire d’État sans être considéré comme un homme rare, d’un mérite extraordinaire. » Vous avez reconnu Richelieu. Cela se passoit à la fin d’août 1616. Notre pièce, qui fait allusion à Mangot, comme chancelier, est donc des derniers mois de cette année-là.

8. Le célèbre père Cotton, jésuite, qui fut confesseur du roi jusqu’à l’assassinat du maréchal, accompli, comme on sait, au mois d’avril 1617.

9. Anne Mangot, frère du chancelier, qui, après avoir eu quelque part, comme négociateur, au mariage du roi et d’Anne d’Autriche, n’eut cependant pas d’emploi plus élevé que celui de maître des requêtes. Tallemant donne à entendre que c’étoit un assez faible esprit. (1e édit., t. IV, p. 51.)