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——--Jettez les yeux sur cet ouvrage :
——--De grâce, daignez le souffrir ;
——--Quand j’eus dessein de vous l’offrir,
Votre seule bonté m’en donna le courage !
Ainsi, rare Sapho, l’ornement de nos jours,
——--Sans chercher de plus longs detours,



nouveau publié que dans le Recueil des Poésies de Madame de La Suze, etc. ; et dans celui des Pièces choisies tant en prose qu’en vers, dont La Monnoye fut l’éditeur anonyme, La Haye, Van Lom, Pierre Gosse et Albers, 1714, pet. in-8, t. II, p. 241–272. Ces recueils sont rares ; les deux éditions isolées du Louis d’or le sont encore plus. On nous saura donc gré de lui donner place dans ce volume. Il le mérite non-seulement à cause de sa rareté et de son tour ingénieux et spirituel, qui en fait l’écrit le moins précieux peut-être qui soit sorti de l’école des précieuses, mais aussi à cause de l’attention accordée à son auteur Isarn par M. Cousin, dans le beau livre cité tout à l’heure, et de l’espèce de bruit fait dans un journal spécial, autour de ce même Isarn dont M. A. T. Barbier nioit l’existence, tandis que M. P. Lacroix soutenoit qu’il avoit bel et bien écrit. V. Bulletin du Bouquiniste, 1858, p. 271, 359. — Isarn ou Yzarn, dont on ne sait pas l’autre nom, étoit de Castres, comme Pellisson, mais beaucoup plus beau, plus riche, et même, ou peu s’en faut, aussi spirituel quand il falloit s’en tenir à la galanterie. — Tallemant, qui le vit beaucoup chez la femme de son cousin Gédéon Tallemant, dont la passion pour Isarn fit grand bruit, dit de lui (édit. P. Paris, t IV, p. 389) : « Garçon bien fait, qui a bien de l’esprit et qui fait joliment des vers. » On jugera tout à l’heure de la vérité de ce dernier éloge. Il eut force aventures galantes, car il se piquoit peu de constance, ainsi que nous le ferons voir plus loin en son lieu. C’étoit un des assidus de la société du samedi chez mademoiselle de Scudéry ou chez mademoiselle Boquet. Dans