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officiers, comme les pages20, le cocher et laquais doivent suivre, si tant est que la coustume soit qu’ils y mangent, car on donne ordinairement à tels gens leur argent à despendre par mois, ou bien ils doivent manger en une table à part, et le meilleur est de les nourrir que de leur donner leur argent à despendre.

Vous representez le maistre du logis, faisant les hola et empeschant le desordre ; laissez faire la bénédiction de la table à l’aumosnier, et quand la


considerez d’un grand seigneur. Elle regarde le soin de commander à tous les gens de livrée, etc. »

20. « Lorsqu’il y a des pages dans la maison d’un grand seigneur, comme estant gentilshommes, ils ne servent qu’à luy faire honneur. On ne les met là que pour apprendre à vivre et à faire leurs exercices. » Audiger, liv. Ier, ch. 9. — C’étoit à qui auroit des pages, même sans avoir un très grand train de maison. La Fontaine se moque de cette prétention quand il dit dans sa fable la Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Bœuf :

Tout marquis veut avoir des pages.

Sarrazin, dans ses Vers irréguliers à madame la princesse de Condé, parle aussi de la haute noblesse qui seule donnoit droit aux doubles laquais et aux pages :

—–Vous verrez bien que ces atours
Ne sont pas de noblesse à complet équipage
Qui double le laquais, qui pousse jusqu’au page,
—–Et qui mène carrosse au Cours.

En 1682, quand fut jouée la Matrone d’Ephèse, ou Arlequin Grapignan, la mode en étoit un peu passée. Cependant, on s’y moque encore des « marquis à pages ». Le Théâtre italien de Ghérardi, t. I, p. 36–40.