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Comme envoyé du firmament.
De luy les points ecouteras
Soir et matin en te levant.
Mesme respect tu luy rendras
Comme à moy personnellement.
Dans ta maison rien ne feras
Sans consulter mon lieutenant,
Et plus mal ne le traitteras
Que s’il estoit ton propre enfant.
À ton mary n’obeïras
Qu’à ta volonté seulement.
Cependant tu travailleras
De le posseder pleinement ;
Du mariage luy diras
Que c’est certes un sacrement,
Mais par addresse tascheras
De l’en degouter doucement11.
L’oraison tu luy prescheras
Comme un plaisir plus innocent ;
Le devoir luy refuseras
Sur l’accez du Saint-Sacrement.
Le mesme aux festes tu feras
Pour les chaumer plus saintement ;
Par là tu le degouteras
Et n’auras de luy plus d’enfant.
Ceux que desjà possible auras,
S’ils sont enfans tant seulement,



11. Tout ceci et ce qui suit se rapproche de la doctrine d’Orgon et de son maître l’illuminé Tartufe :

Et je verrois mourir frère, enfant, mère et femme,
Que je m’en soucierois autant que cela.