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À tes mérites saincts, je raconte ton ayde.
Donne m’en le pouvoir toy qui seurement aide
Le peuple qui t’invoque en tous les saincts endroits
Par où s’estend la Foy et sceptre des François.
Mais surtout celuy-là t’est aymé par où Seine
Roulle ses flots meslez avec la blanche areine,
De Marne qui l’acroist et l’accolle à travers
Les vergers pommoneux, et parmy les prez vers,
Et entre les cousteaux renommés les plus nobles
En fertiles et beaux et genereux vignobles ;
Et par où ce grand fleuve et superbe et luysant
Va d’un cours plantureux les plaines arrousant



plus rare. Érasme avoit publié son poëme à Bâle, chez Froben, dont alors il étoit l’hôte, puis en même temps à Fribourg, chez Jo. Emmens, et à Paris, chez Ch. Wechell. Panzer n’a cité que l’édition de Bâle. M. Ap. Briquet, dans une note du Bullet. du Bibliophile (janv. 1859, p. 53), a fait valoir la rareté de l’édition de Fribourg, mais personne n’a parlé de celle de Paris, dont nous possédons un exemplaire. Il étoit du reste naturel qu’un poëme fait en l’honneur de sainte Geneviève eût sa publicité spéciale dans la ville dont elle est la patronne. — Je ne sais quel est le E. Leliepvre, auteur de la traduction reproduite ici. Toutefois, comme ce poëme, par sa nature un peu médicale, ne devoit pas répugner à la muse d’un médecin, je croirois volontiers que notre traducteur en rimes n’est autre que Élie Lelièvre, de qui l’on connoît deux ouvrages devenus fort rares : Officine et jardin de chirurgie militaire, contenant les instruments nécessaires à tous chirurgiens, etc., Paris, Robert Colombel, 1583, pet. in-8 ; Epydimyomachie, ou Combat de la peste, avec le règlement politique, et douze tables démonstratives des choses naturelles et contre nature, Paris, Robert Colombel, 1581, pet. in-12.