Page:Variétés Tome X.djvu/167

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Comme deux luths de mesme consonnance,
Estant touchez, rendent mesmes accords,
Ainsi vivoit, sans avoir nuls discords,
Son cœur Anglois avec celuy de France.

Les fruits conçeuz de nostre mariage
Monstrent assez quels estoyent nos desseins ;
Nous les pensions voir un jour souverains.
Mais comme nous ils sentent cet orage.



main : La déplorable mort de Charles Ier, roi de la Grande-Bretagne ; puis François Preuveray publioit : Les dernières paroles du roy d’Angleterre, avec ses adieux aux princes et princesses ses enfants, et aussi les Mémoires du feu roy de la Grande-Bretagne, écrits de sa propre main dans sa prison… traduit de l’anglois en nostre langue par le sieur de Marsys. 143 p. in-4º. G. Sassier faisoit paroître en même temps, en in-4º de 12 pages : Les justes soupirs et pitoyables regrets des bons Anglois sur la mort du très-auguste et très-redouté monarque Charles, roy de la Grande-Bretagne et d’Hibernie, etc. D’autres ne s’en tenoient pas aux lamentations, et, comme je l’ai dit, crioient vengeance. Ainsi, l’on vit paroître chez Arnould Cottinet : Exhortation de la Pucelle d’Orléans à tous les princes de la terre de faire une paix générale tous ensemble pour venger la mort du roi d’Angleterre par une guerre toute particulière. Un anonyme s’indignoit en latin, dans 4 pages in-4º que publièrent la veuve Pepingné et Étienne Maucroy : Diræ in Angliam, ob patratum scelus, 9 februarii 1649. Il demandoit qu’on fît la paix partout, afin de mieux faire la guerre aux deux peuples maudits : les Turcs et les Anglois. Un autre écrit du même genre, Relation véritable de la mort barbare et cruelle du roy d’Angleterre, se terminoit par un appel aux rois pour qu’ils ne missent pas de retard à venger leur frère de la Grande-