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Les ambassadeurs ne virent point Mme la dauphine : elle venoit d’accoucher21. Le duc de La Feuillade, après les avoir conduits à la salle de descente, prit congé d’eux, sa fonction cessant.

Les ambassadeurs allèrent, accompagnés de l’introducteur, du grand-maître et du maître des cérémonies, du sieur Girault et du sieur Stolf, chez M. le duc de Bourgogne, chez M. le duc d’Anjou, et chez M. le duc de Berri, chez Monsieur, chez Madame22, les visitant tous les uns après les autres dans leurs appartements avec les mêmes cérémonies.

Leurs visites faites, ils partirent pour Paris dans les carrosses du roi, sans être accompagnés du duc de La Feuillade ; les gardes françaises et suisses étant, à leur passage, sous les armes, tambours appelants.

Ce même jour, à leur retour, le prévôt des marchands les envoya prier, par le greffier de la ville, de vouloir se trouver, le lendemain, au feu d’artifice qu’on devoit tirer devant l’Hôtel-de-Ville pour la naissance de monseigneur le duc de Berri ; mais comme il ne parla qu’au chef de l’ambassade, qui se mettoit au lit, l’ambassadeur s’excusa de ne


21. Elle étoit accouchée la veille d’un nouveau fils, le duc de Berry. Elle ne vit les ambassadeurs qu’un peu plus tard, lorsqu’ils revinrent à Versailles. Elle les reçut en déshabillé magnifique, étant dans son lit « presque tout couvert d’un fort beau point de France. » De Vizé, t. II, p. 308.

22. Ils virent Monsieur et Madame à Saint-Cloud, où ils retournèrent le 7 pour le duc de Chartres.