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courtisans, qui faisoient haie des deux côtés, eussent fermé l’ouverture du passage.

Les ambassadeurs sortirent de la grande galerie, précédés comme ils étoient venus, et accompagnés du maréchal de La Feuillade, du maréchal duc de Luxembourg20, qui les quitta à la porte de la salle des gardes-du-corps.

Le grand-maître et le maître des cérémonies prirent congé d’eux au bas du grand escalier, et le duc de La Feuillade, avec le comte de Bonneuil, les conduisant à la salle de descente, ou l’on les vint prendre peu de temps après pour les mener dîner en la salle du conseil, avec table de vingt couverts, dont le duc de La Feuillade fit les honneurs, les sieurs Bonneuil, Girault et Stolf dînant avec eux. Après le dîner, les ambassadeurs eurent une audience de monseigneur le dauphin, et y furent conduits par le maréchal de La Feuillade, par le grand-maître des cérémonies, par le sieur de Bonneuil, et par l’officier des gardes-du-corps, avec les mêmes cérémonies qu’ils avoient été conduits chez le roi. Ils étoient précédés des mandarins, qui firent leurs révérences avec le même respect qu’ils les avoient faites au roi, s’agenouillant ensuite, et s’asseyant par terre pendant l’audience.

Monseigneur reçut les ambassadeurs assis et couvert, et ne se découvrit que dans le temps que les ambassadeurs firent les dernières révérences.

Le compliment de l’ambassadeur fini, l’abbé de Lyonne le lut en français, et servit d’interprète.



20. Il étoit alors capitaine des gardes en quartier.