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leur entrée fut cause que l’audience qu’ils devoient avoir le 14 fut différée.

Le 15 août, les ambassadeurs se rendirent à Notre-Dame pour voir la procession qui se fait tous les ans le jour de l’Assomption.

Le roi étant entièrement guéri, il donna audience aux ambassadeurs le 1er septembre. Le sieur de Bonneuil conduisit, dans les carrosses du roi et de madame la dauphine, à l’hôtel des ambassadeurs, le maréchal de La Feuillade, qu’il avoit été prendre chez lui. Les ambassadeurs vinrent au devant de lui, mais le maréchal ne voulut point entrer dans leur appartement ; il reçut leurs compliments sur les degrés, et les pria, parce que l’heure pressoit, de monter dans les carrosses du roi, de peur d’arriver trop tard. Chacun prit la même place qu’il avoit occupée le jour de l’entrée, dans la marche de Paris à Versailles.

Le roi, en envoyant le maréchal de La Feuillade, voulut les recevoir moins bien que les autres ambassadeurs des têtes couronnées, à qui il envoie des princes étrangers, les jours qu’ils ont leur première audience : on leur fit valoir le titre de colonel des gardes que le duc de La Feuillade possédoit.

Sur les dix heures, les ambassadeurs, arrivés à Versailles, trouvèrent dans l’avant-cour du château les gardes françaises et suisses sous les armes, tant celle qui relevoit que celle qui devoit être relevée, tambours appelants15. Ils mirent pied à


15. On les fit accompagner, même à la montée du grand