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cette circonstance. L’enfant fut elevé jusqu’à l’âge de deux ans, au bout desquels il mourut41. Il étoit si beau que tous ceux qui le voyoient, ne pouvant s’empêcher de l’admirer, disoient que ce n’etoit pas là un enfant du commun. Après la mort de cet enfant, madame de Montespan en ayant eu d’autres, qu’elle engagea le roi à ne pas laisser, comme le premier, dans l’obscurité, et qui furent en effet reconnus, madame Scarron fut chargée du soin de les elever, et les a en effet elevés tous42.



meuroit « rue aux Ours, sur le coin de la rue qui tourne derrière Saint-Leu Saint-Gilles ». V., dans la Revue rétrospective (1re série, t. 4, P. 251–254), un fragment de Colbert relatif à cette naissance. Il est extrait d’un manuscrit ayant pour titre : Journal fait par chacune semaine de ce qui s’est passé, qui peut servir à l’histoire du Roi, du 14 avril 1663 au 7 janvier 1665.

41. Mme de Caylus dit qu’il mourut à l’âge de trois ans. Où Mme Scarron avoit-elle caché ce premier enfant ? Saint-Simon dit que tout d’abord on lui donna une maison au Marais ; et il a, je crois, raison. En 1667, en effet, c’est-à-dire lorsqu’elle étoit en plein dans ses premières fonctions de gouvernante, nous la retrouvons rue Neuve-Saint-Louis, et, tout nous le fait croire, dans le logis où Scarron étoit mort. Pourquoi, ayant tant besoin de mystère, étoit-elle revenue dans un quartier de Paris où on la connoissoit si bien ? C’est ce que je ne puis m’expliquer. Il n’en est pas moins certain qu’un acte dont M. P. Lacroix possédoit la minute, et qui est daté du 6 juillet 1667, lui donne l’adresse que je viens d’indiquer. (Catalogue analytique des autographes… provenant du cabinet du bibliophile Jacob, 1840, in-8, p. 44.)

42. Pour ceux-là elle s’étoit mieux cachée que pour le