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édition de cette pièce sous ce titre : Nouvelle ordonnance pour les nouvellistes. Il étoit en substance dans quelques vers assez bien tournés de la satire Le grand théâtre, etc., et qui seront mieux de mise ici. C’est au président du Cercle du Luxembourg que l’on s’adresse, et, comme vous verrez, on n’oublie pas d’y parler de Simonneau, qui étoit le greffier :

Ordonnez, sans délai, que pendant votre absence,
Toujours le plus ancien y tienne l’audience.
.  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .
Et de plus ordonnez qu’on garde mot pour mot
Vos derniers règlements d’y parler par escot ;
Et qu’en son privé nom, tout reçu nouvelliste
Repondra des faux pas que fera son copiste ;
Qu’on ne recevra pas d’acte sur le bureau
Qui ne soit paraffé du docteur Sim. . . . . . ,
Sous peine de tomber dans d’estranges bevues,
Comptant trop sur la foy de cent badauds des rües.
Que l’on fera serment, enregistrant son nom,
D’avoir toujours en bouche un soigneux : Que dit-on ?
Et de ne débiter jamais le doux sans l’aigre,
Mais, comme le chapon, le gras avec le maigre ;
Qu’on bannira du cercle un tas de ces grimaux
Dont le but n’est jamais que d’en conter à faux.
Qu’on mettra tous ses soins à purger l’assemblée
De cent donneurs d’avis faits sous la cheminée ;
Que chaque nouvelliste aura soin à son tour
De parcourir Paris et fureter la cour....

Je vous ai dit le nom du greffier du Cercle ; j’ignore celui du président, mais ce que je sais, c’est que l’individu qui, en 1728, surveilloit la transcription et la rédaction des Nouvelles à la main se nommoit Dubreuil, qu’il logeoit rue Taranne, et que l’abonnement à son journal manuscrit étoit par mois de 6 livres si l’on ne vouloit que 4 pages in-4, et de 12 livres si l’on désiroit le double de pages. Plus tard, le grand bureau fut chez madame Doublet, aux Filles-Saint-Thomas. « Sur une table, deux grands re-