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tienne princesse dame Alienor, royne de France, douairière de Portugal, seur de l’ampereur romain, aussi de la recouvrance très heureuse de très haults, très puissans princes Messieurs les dauphin et duc d’Orléans, congratulant et remerciant la puissance divine de la grace à luy faicte comme très chrestien, vray pilier de foy, aisné fils de l’Eglise, tout soubdain, espris d’une fervente joye, estant en sa chambre, tendans les yeux devers les cieulx, prosterné à genoux, les mains jointes, larmoyant, demeura quelque espace de temps sans pouvoir aucune chose dire, jusque à ce que le cœur luy dessera ; commença à dire une briefve oraison, tout autre que mon simple et rude sens ne sauroit descripre, contenant en substance ce que s’ensuyt : « Dieu eternel, createur de tout l’humain lignage, qui en ce monde m’as mis et créé à ton image, et m’as institué sur la terre par ta benignité et clemence pour regir et gouverner ton peuple au royaulme de France, quel loz, quel honneur, quelle grace pourray-ge te rendre du bien et joye que de toy je reçoy ? Certainement, si telle chose


d’Orléans à Saint-Jean-de-Luz, et etoit venu de « nuict, sur chevaulx de poste, à Bourdeaux », apporter au roi la nouvelle de leur approche. (La prinse et delivrance du roy, venue de la royne, seur aisnée de l’empereur, et recouvrement des enfants de France, par Séb. Moreau. Arch. curieuses, 1re série, t. 2, p. 433. V. aussi Mémoires de Martin du Bellay, coll. Petitot, 1re série, t. 18, p. 97.) Le roi fut si joyeux de la nouvelle « qu’il donna au dit sieur de Monpesat… l’office de greffier au parlement de Tholose, qui, pour lors, etoit vacante par le trepas du feu greffier, qui valoit à vendre dix à douze mil escuz. » (Séb. Moreau, p. 434.)