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Brevet d’apprentissage d’une fille de modes
à Amatonte
.
1769.

Fut presente Anne la Babille,
Veuve de Nicaise Couvreur,
Dans son vivant juré-porteur,
Demeurante dans cette ville,
Près la rue du Grand-Hurleur1,
La quelle dame comparente
Pour l’avantage et le profit
D’Agnès Pompon, dont elle est tante,
Fille agée, ainsi qu’elle a dit,



1. Ou plutôt du Grand-Huleu. Les lingères et les filles de modes étoient depuis longtemps nombreuses dans ce quartier. Leur industrie y servoit de couvert à un autre métier que leurs voisines du Huleu faisoient aussi, mais sans prendre la peine de le cacher. La belle lingère des Deux-Anges dont Bassompierre nous a conté l’étrange aventure avoit sa boutique sur le Petit-Pont, mais la maison où elle logeoit, chez sa tante, et où elle donnoit ses rendez-vous, étoit par ici, au coin de la rue Bourg-l’Abbé. (Mém. de Bassompierre, coll. Petitot, 2e série, t. 16, p. 364.)