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Nous voyons qu’une grand’ misère
Nous viendra saisir pour jamais,


seconde et dans un vers de la troisième, et dont l’existence étoit contestée par les protestants, ne permettent pas sur ce point le moindre doute. Mais surtout il est, dans la Requeste en prose, écrite dans un goût de mythologie trop inutilement amphigourique pour valoir la peine d’être donnée, fait allusion aux fêtes du mariage du frère du roi, et on le dit de la maison de Bourbon ; or celle-ci ne commence qu’à Henri IV. Les fleurons, lourds, pâteux, taillés et imprimés d’une façon par trop indigne du 16e siècle, auroient, au reste, déjà suffi à témoigner que l’impression ne remonte pas au delà du 17e. Cette quatrième pièce étoit donc en dehors ; mais les trois pièces en vers restoient encore en question. Il n’y avoit ni fleurons, ni têtes de pages, et les caractères d’imprimerie ne décidoient rien. Heureusement, à la fin d’une des strophes du Salve Regina, se trouve :

Et Ludovicum benedictum.

La preuve étoit complète ; le tout se rapportoit au règne de Louis XIII, et, après les avoir, sur la foi du P. Lelong, destinées à mon Recueil de pièces des 15e et 16e siècles, je n’avois plus qu’à les faire passer dans le Recueil des Variétés, auquel elles reviennent de droit. Il n’y a pas eu de conjuration à Amboise sous Louis XIII ; mais, en 1626, dans un de ces complots de cour qu’excitoit et que trahissoit toujours Gaston, il y a eu des prisonniers à Amboise. On lit dans une lettre sur l’exécution de Chalais (Aubery, Mémoires pour servir à l’histoire du cardinal duc de Richelieu, Cologne, 1667, t. 1, p. 579) : « Il fera encore parler de lui, ayant chargé plus de quatre-vingts personnes, et particulièrement ceux du bois de Vincennes, et le cadet, qui est à Amboise, dont on dit qu’il a fort déchargé l’aîné. » Ceux