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nous voyons un paysan qui appelle un curé « vilain rasé. » On lit dans le Blason des barbes de maintenant, édit. des Joyeusetez, p. 8 :

Mais cil qui a le manton nud
Et rasé ainsi comme un prestre
Est bien plus facile à cognoistre.

Dans le vocabulaire de Germania, de Juan Hidalgo, raso est mis pour abbé.

62. Le coestre emploie le même mot dans la Comédie des proverbes (acte 2, sc. 4, édit. d’Adrien Vlacq, p. 55). À la fin du 17e siècle il passa dans la langue ordinaire avec le même sens, grâce à certaine mode qui alors faisoit fureur. On lit dans la Satyre sur les panniers, criards, manteaux volants des femmes, etc., par le chevalier de Nisart, 1712, in-12 :

Ce sont tantot manteaux volants
Ou des troussures équivoques,
Qui font, chez les sages du temps,
Estimer leurs vertus baroques.