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Que le dit seigneur de Chastillon escrivit au dit seigneur de Soubize estant au dit lieu de Lion qu’il eust à luy envoyer iceluy confessant7. Et de fait iceluy seigneur de Soubize le depescha pour aller par devers le dit seigneur de Chastillon, et luy bailla un paquet à porter, sans luy communiquer ce qu’il escrivoit au dit seigneur de Chastillon ; et estant arrivé près la ville de Celles, en Berry, en un lieu nommé Villefranche, il y trouva le dit seigneur de Chastillon, auquel il presenta le dit paquet8, et, après l’avoir veu, il luy commanda de l’aller attendre au dit Orleans, ce qu’il feit9.

Et quelque temps après le retour du dit seigneur de Chastillon au dit Orleans, s’estant presenté au dit seigneur de Chastillon pour entendre sa volonté, il demanda s’il luy souvenoit du propos qu’il luy avoit tenu l’esté precedent ; et luy ayant fait response qu’il s’en souvenoit très bien, mais que c’es-


7. Nouvelle dénégation de Coligny. Plusieurs fois, il est vrai, il a écrit à Lyon, à M. de Soubise ; « mais, sur sa vie et sur son honneur, il ne se trouvera que jamais il ait escrit qu’on luy envoyast le dit Poltrot, lequel il ne sache avoir jamais veu ni cogneu auparavant, et ne pensoit aucunement à luy. »

8. « Le seigneur admiral est memoratif qu’il est ainsi ; mais tant s’en faut que ce fust pour employer le dit Poltrot au fait dont il est question ; au contraire, le dit seigneur de Soubize mandoit qu’on le luy renvoyast pour ce qu’il estoit homme de service, comme les lettres en feront foy. »

9. « Le dit admiral, dit la Response, ne le renvoya point à Orleans, mais luy donna congé d’y aller, pour ce qu’il disoit y avoir affaire. »