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pou2, pour vous pouvoir entretenir de cette petite portioncule de l’humanité. Toutefois, si le proverbe


généreux sentiments de Mademoiselle, etc., Paris, 1652, in-4, raconte de quelle façon, « ayant été présenter des vers mal fagotés à un prince, il fut égratigné par un singe parcequ’il étoit mal vêtu » ; comme Gomez encore et comme Civart, dont il est parlé dans une autre Mazarinade, La fourberie découverte, ou Le renard attrapé, 1650, in-4, p. 7 :

Paris, qui m’a vu destiné
À cultiver la poésie…
Mais ce métier plein de folie,
Combien qu’il ait beaucoup d’appas,
N’apporte pas un bon repas.
Soyez-m’en témoin, je vous prie,
Et vous Gomès, et vous Civart,
Qu’on montre au doigt dedans le Louvre.

Le nom de Civart — si ce n’est pas encore un pseudonyme — est celui qui se rapproche le plus de celui de Sibus. C’est tout ce que nous pouvons dire, car ce Civart ne nous est connu que par cette seule pièce, et nous ne pouvons savoir si son existence eut quelque ressemblance avec celle qui est racontée ici, et qui semble avoir été plutôt faite à plaisir que d’après la réalité. Parmi les grands déguenillés de ce temps, n’oublions pas le géomètre Vaulezard, dont G. Naudé nous a fait le portrait à la page 270 du Mascurat.

2. Ce singulier traité de Heinsius a été traduit par Mercier de Compiègne ; un autre du même genre, écrit par Th. Canterius, a été mis en françois par Simon, de Troyes. Le poème burlesque de J. Wolcott, the Lousiad, roule sur un sujet pareil. L’insecte chanté s’appelle, comme on sait, louse en anglois. Sur des facéties de même espèce, on peut chercher dans le recueil de Dornau, Amphitheatrum sapientiæ socraticæ jocoseriæ, Hanau, 1670, en deux parties.