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Ou feuilleter dix ans le roolle des villains2.

Je ne sçaurois trouver ceste charge onereuse :
Si c’est vostre plaisir, c’est mon contentement.
Aussy je l’entreprends, et la peine est heureuse,
Puisqu’elle a pour soutien vostre commandement.

Nous savons son pays, ses parens et sa race,
Non ce qu’ores ils sont, mais ce qu’ils ont esté,
Et si son entretien, ses pompes, son audace,
Sympathisent au moins avec sa qualité.

Ô Dieu ! quy de là-hault contemplez tant de courses
Et donnez tout à coup arrest aux charlatans,
Ou vous, dieux des fripons et des coupeurs de bourses,
Donnez-moy promptement le secours que j’attends.

Apprenez-moy bientost, non pas vostre pratique,
Mais quels sont les parens de vostre favory,
Afin que, le chantant d’un esprit prophetique,
Je fasse voir à tous que vous l’avez chery.



prétendoit la lui disputer. Angoulevent, défendu par maistre Julien Peleus, obtint gain de cause ; mais le procès fut très long, si l’on en juge par la date des arrêts successivement rendus. Le premier est du 2 mars 1604, le dernier du 19 février 1608. Cette grave affaire étoit donc pendante, en 1605, quand parut cette pièce. On peut consulter, pour les détails, le Recueil des plaidoyers de maître Julien Peleus, les Récréations historiques de Dreux du Radier, t. 1, p. 41–42, et de la Place, Choix des Mercures, t. 56, p. 158–160, et 5 pour Valeray, Tallem., édit. in-12, t. 10, p. 40 ; l’Estoille, édit. du Panthéon, II, p. 424 ; l’Espadon satyrique, 1680, in-12, p. 25.

2. C’est-à-dire les registres énormes où se trouvoient portés les noms de tous ceux qui payoient l’impôt.