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Et toutefois ce mol troupeau,
Ces faces ganymediennes,
Ces ames epicuriennes,
Qui ne sont qu’un pesant fardeau
Et faix inutile à la France,
Consomment toute la substance
De l’eglise et du noble aussy.
Et le tiers estat miserable
Gemit sous le faix importable
De ces prodigues sans soucy.

Les premiers et plus grands honneurs
De vous, anciens capitaines,
Pour la couronne de vos peines,
Sont pour ces delicats seigneurs,
Qui, pour le guerdon de leurs vices,
Sont jouissans en leurs delices
De l’honneur par vous merité.
Que vous sert d’aller à la guerre,
Puisqu’on peut tels degrez acquerre
Par une molle oisiveté ?

Les grands biens à Dieu destinez
Et consacrez à son service
Sont, pour nourrissiers de leur vice,
Baillez à ces effeminez,
Qui trocquent, eschangent et vendent
Les bénéfices, et despendent
Les biens vouez au crucifix,
Que l’on leur baille en mariage,
En guerdon de maquerellage,
Ou pour chose de plus vil prix.

Et, pour pouvoir mieux contenter