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gées pour l’offensive et deffensive ; ils envoyent à Cahors8, demandent deux de ces nouveaux esleuz pour leur estre baillez entre leurs mains et en faire leur volonté, autrement qu’on leur ouvrist la porte pour y entrer et les prendre ; ils en mandent autant à Figeac, au refus de quoy l’on menace de se venir loger ès environs et y faire le degast. Le menu peuple de ces villes commence à gronder, se resout de prendre les armes pour faire ouvrir les portes, aymant mieux perdre ce qu’on demandoit que souffrir le dégast de leurs domaines et deperition de leurs maisons champestres ; le conseil de la maison de ville9 delègue des habitans pour advertir en diligence monsieur le mareschal de Themines, gouverneur pour le roy dans le pays, qui tout aussi tost s’achemine à Cahors avec le peu de monde qu’il avoit, prend une cinquantaine de soldats de la dite ville10, employe bien peu de noblesse ; enfin tout ce qu’il avoit ne faisoit pas deux cens hommes à pied ou à cheval ; employe entre autres monsieur le vicomte d’Arpajon son gendre11, qui en deffit trois compagnies en chemin, venant se joindre avec mon dit sieur le mareschal, lequel cognoissant ceste formillière de reformateurs, indigne de


8. « et à Figeac », ajoute le Mercure françois. Il sembleroit faire croire ensuite que les révoltés demandèrent qu’on leur livrât, non pas deux, mais tous les nouveaux esleus.

9. « de Cahors. » (Mercure fr.)

10. Ce détail manque dans le Mercure.

11. « Qui avoit aussi assemblé quelques uns de ses amis. » (Mercure fr.)