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ministres par toutes les villes du gouvernement, despescher les mandemens et ordonnances, en cas du moindre refus proceder par arrests, emprisonnement des catholiques, saisies et degats de leurs biens, et toutes autres rigueurs que ledict sieur prince cognoistroit la promotion et avancement de sa cause le requerir.

De l’execution duquel dessein ne pouvans attendre que la totale ruine de la province et conséquemment de la capitale ville de Paris, le plus certain et ordinaire refuge du roy, et consideré qu’avec l’interest de Sa Majesté et du public leur subsistance y est très estroitement conjointe et que l’on peut dire Sa Majesté et ses bons sujets courre inseparablement une mesme fortune, outre ce qui est du zèle de l’honneur de Dieu, qui doit estre bien avant engravé et imprimé en nos cœurs : pour ces raisons très justes et plus que necessaires occasions, les susdicts prelats, seigneurs, gentilshommes, bons habitans, tous confrères et associez en la presente très chrestienne union, se sont resolu (après avoir prealablement appellé l’aide de Dieu, avec l’inspiration de son Saint-Esprit, par la communion et participation de son precieux corps) d’employer leurs biens et vies jusques à la dernière goute de leur sang, pour la conservation de ladite ville et de toute la province, en l’obeissance du roy et en l’observation de l’Eglise catholique, apostolique et romaine3.



3. Dans cette résolution de la noblesse picarde nous retrouvons les instigations de M. d’Humières, jaloux de con-