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mieux le but et la portée. La dernière séance de ce comité eut lieu le 22 octobre 1604. Laffémas mourut l’année suivante, épuisé, brisé de travail, comme l’a bien dit M. Poirson dans sa récente Histoire du règne de Henri IV, t. 2, 1re partie, p. 80. M. Champollion-Figeac, M. Philarète Chasles (Études sur le XVIe siècle, p. 20), M. Chéruel (Hist. de l’administration monarchique en France, t. 1, p. 350), avoient dignement apprécié son caractère et ses efforts, mais personne ne lui a rendu une aussi entière justice que M. Poirson, lorsqu’il a écrit : « Laffémas, le plus intelligent et le plus actif ministre des projets du roi, qui demandoit solennellement, en janvier 1597, qu’on étendît à la France entière l’industrie séricicole ; qui, de sa propre personne, répandoit le mûrier et la soie dans les quatre provinces qui les reçurent les premières ; qui inspiroit et dirigeoit à Paris toutes les délibérations de ce conseil des manufactures et du commerce chargé des détails de l’entreprise ; qui succomba en 1605, épuisé par la fatigue de tant de travaux, et qui, littéralement, mourut à la peine. » — La pièce reproduite ici semble être le plus rare des écrits de Laffémas. Son peu de volume a fait qu’il a échappé à tout le monde, même à M. Champollion, qui a donné la liste la plus complète de ses traités. Il n’en compte pas moins de quinze. M. Weiss, dans sa Biographie universelle, en avoit oublié plusieurs, y compris, bien entendu, celui-ci, qui a trait, comme la plupart des autres, à l’industrie que Laffémas avoit le plus à cœur. Dans les derniers temps de sa vie, le titre que lui avoit accordé Henri IV s’étoit compliqué de celui de contrôleur du plant des meuriers. Il l’a pris en tête d’une pièce qui sera souvent citée plus loin : La façon de faire et semer la graine de meuriers, etc. Paris, 1604, in-8.

2. C’est à quoi tendoient les plus constants efforts de