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Ennuis des Paysans champestres, addressez
à la Royne regente
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M.DC.XIIII. In-8.

Madame,

La crainte que nous avions que le peu de merite de noz rustiques personnes destournat vos oreilles pour oüyr et entendre les echoz pitoyables de nos particulieres plaintes et generalles complaintes rendoit du commencement nos attentes suspectes de recevoir de là nos consolations esperées. Mais estant ainsi que Vostre Majesté tant humaine reçoit si volontiers les très-humbles requestes et supplications de ses sujects, ceste seule consideration nous donne presentement l’asseurance de luy parler et faire grossièrement entendre la cause de nos ennuys. Nous pensions pour long-temps estre bien asseurez en nos cabanes rurales, jouyssant de l’amiable repos que ce grand et invincible guerrier, nostre deffunct et très-honoré maistre, avoit procuré à son