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services qui luy estoient rendus avec affection et fidelité.

Se peut-il trouver aucun qui ayant tant soy peu manifesté son affection au service de nostre bon prince qui n’aye reçu de sa Majesté toutes sortes de contentement, d’amour et de recompenses, et voire mesme plus que jamais ils n’en eussent esperé, tant son bon et royal naturel est porté à recognoistre par ses bienfaits ses bons et fidèles serviteurs ?

Se peut-il voir encore un plus grand amour de charité que celuy que sa Majesté a de nouveau estably d’une commenderie fondée au nom de son ayeul sainct Louis, au lieu et place du chasteau de Bissestres3, en laquelle, par l’ordre et conduitte de ce prudent et très genereux cardinal duc de Richelieu, judicieux pilote de son Estat, y doit estre admis pour estre nourris et entretenus tous les pauvres soldats que le sort de la guerre a rendu infirmes, et hors de pouvoir gaigner leurs vies4 ?



3. « L’an 1633, lit-on encore dans le Supplément de Du Breul, p. 87, le Roy fit une déclaration par laquelle il se déclaroit fondateur d’une commanderie qui se commençoit avoir lieu sous le nom de Sainct-Louys, et dès lors les allignements furent pris pour les bastiments, qui doivent être en quarré… »

4. La maison de la Charité chrestienne, fondée par Nicolas Houel, rue de Lourcine, avec le patronage royal de Henri III et de son successeur, avoit été le premier asile qu’on eût ouvert aux soldats invalides. V. notre t. 6, p. 64–65, note, et Isambert, Anciennes lois franç., t. 14, p. 599 ; t. 15, p. 301. Pendant la Fronde, Bicêtre leur servoit encore de refuge ;