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Du voyage inutile et du travail se plaint ;
Qu’il est vray qu’un teigneux, un galeux, un podagre,
Sont objets du pouvoir de monsieur saint Fiacre ;
Mais qu’il ne guerit pas un phantôme sans corps ;
Que sa vertu ne peut resusciter les morts ;
Qu’il ne peut pas ôter le butin à la terre,
Ny sauver ce mechant, plus digne de tonnerre ;
Que ce cul est dejà le partage des vers,
Et que l’ame d’Armand est le prix des enfers.
Ainsi, tous murmurans, deputez et reliques
Crient qu’on les a pris pour de vrais empiriques ;
Qu’on les a fait venir pour soulager un mal
Dont le ciel, juste auteur, punit ce cardinal,
Dompte ce furieux et venge l’arrogance
Qui lui fait mepriser les princes de la France,
Qui fait porter son trône au dessus de nos lys ;
Mais l’insolent ne peut y demeurer assis.
Ce cruel Philistin a senty la vengeance
Du grand Dieu protecteur de l’arche d’alliance,
Cet impie est frappé, mais non pas dans le cœur :
Un poltron n’eut jamais cette marque d’honneur ;
Son dos, son cul, rongez, serviront de victimes

Et d’expiation aux horreurs de ses crimes.