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Puis que ton grand soleil heureusement aspire
À te donner confort.
Il n’est chose qui n’embellisse
Ores que le printemps dans les campagnes glisse
Mille diversitez.
Transissoit de neige couverte,
Des-ombrage son teint, reprend sa robbe verte,
Et l’air redevient pur.
Dans le sein des molles prairies,
De parfums odorans, comme de pierreries
Largement parsemé.
Leurs chansonnettes apparient ;
Les ruisselets d’argent aux zephires marient
Les concerts de leurs eaux.
Les vives escences du monde,
Voltige en s’esbatant d’une aisle vagabonde,
Faisant tout r’ajeunir.
Que la nuict range sur nos testes,
Les Gemeaux, qui sur l’onde accroissent les tempestes,
Ont leur règne tous deux.
T’honore d’une ame benigne,