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Puis que ton grand soleil heureusement aspire

—-——--À te donner confort.

—-—-Aussi bien, reyne des citez,
—-—-Il n’est chose qui n’embellisse
Ores que le printemps dans les campagnes glisse
—-——--Mille diversitez.

—-—-La terre, que l’hyver obscur
—-—-Transissoit de neige couverte,
Des-ombrage son teint, reprend sa robbe verte,
—-——--Et l’air redevient pur.

—-—-Tout brille, tout est embasmé,
—-—-Dans le sein des molles prairies,
De parfums odorans, comme de pierreries
—-——--Largement parsemé.

—-—-De branche en branche les oyseaux
—-—-Leurs chansonnettes apparient ;
Les ruisselets d’argent aux zephires marient
—-——--Les concerts de leurs eaux.

—-—-Et l’amour, pour entretenir
—-—-Les vives escences du monde,
Voltige en s’esbatant d’une aisle vagabonde,
—-——--Faisant tout r’ajeunir.

—-—-En ce temps, parmy tant de feux
—-—-Que la nuict range sur nos testes,
Les Gemeaux, qui sur l’onde accroissent les tempestes,
—-——--Ont leur règne tous deux.

—-—-Mais pour les faveurs dont ce roy
—-—-T’honore d’une ame benigne,