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qui sont les quinze premières generalitez cy-devant nommées, en la pluspart des quelles eslections il y a dix esleus, et, pour en conter le nombre au vray, l’on peut les estimer à neuf l’une portant l’autre, faisant à ceste raison le nombre de neuf cens trente-six esleus13.

Pour le regard des receptes et controlles qui s’exercent triennalement, sinon en celles où le triennal est vague, aux anciens et alternatifs, ou bien a esté remboursé, tout ainsi qu’en chacune des dites generalitez, ils s’appellent receveurs et controlleurs generaux des finances, ainsi qu’en chacune des dites receptes particulières, tant en celles où il y a des eslections qu’aux autres, ils s’appellent receveurs et controlleurs des tailles.

Il y a aussi aux dites vingt et une generalitez des receveurs et controlleurs generaux du taillon qui ont des receveurs particuliers soubs eux, les quels re-


Paris (Paris, 1608, p. 342), feurent appelez esleuz, parce que, de fait, ils estoient esleuz et choisis en chacun diocèse et evesché pour faire des levées et receptes des deniers des aydes, ou bien pour autant qu’ils estoyent esleuz et deputez des trois estats pour garder les ditz deniers. » Mais dès le temps de Louis XI ce nom d’élu n’avoit plus de sens, car ces magistrats étoient toujours les mêmes et des mêmes familles. D’électives ces charges étoient devenues héréditaires. (Michelet, Hist. de France, t. 6, p. 66. — V. aussi une note de notre édit. du Roman bourgeois, p. 262.)

13. L’évaluation du nombre des élus, porté à 1300 dans l’État de 1607, se rapproche davantage de la vérité. En mettant, en effet, 9 élus pour chacune des 149 élections, on arrive au chiffre de 1341.