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Celle de Provence n’a aucunes receptes particulières.

Celle de Dauphiné a huict baillages, qui portent le revenu du domaine à la recepte generale.

Ces cinq dernières s’appellent petites generalitez, non, comme j’ay dit, pour avoir moins d’estendue que les autres, et la raison est, pour celles du Dauphiné et Provence, qu’elles ont esté donnez par leurs seigneurs à la couronne, et que celles de Languedoc et Bourgogne s’y sont soubmises chacunes soubs certaines conditions ausquelles la consideration qu’elles sont frontières par terre semble les oster, autant maintenues qu’autre chose, et c’est pourquoy elles se gouvernent aussi par estats et deputez ; comme aussi fait la Bretagne, qui est la dernière joincte à la couronne10.

Or, bien qu’en chacune des dites generalitez, qui sont vingt et un, il y ait dix thresoriers de France (excepté en celles d’Amiens, Rouen et Montpellier, où il y en a unze en chacune, en celle de Nantes seulement deux, en celle d’Aix sept, en celle de Grenoble cinq, qui est en tout le nombre de neuf vingt dix-sept thresoriers de France11), toutesfois, il n’y a des esleus12 qu’en celles où il y a des eslections,


10. À la suite de cette phrase se trouve celle-ci, dans le Traité du revenu et despense de 1607 : « La Normandie a aussi une forme d’estats ; mais c’est, à parler proprement, une forme, ou plutôt une ombre, au prix des dix autres. »

11. « Qui est en tout, lit-on dans la pièce de 1607, cent quatre-vingt-dix-sept trésoriers de France », ce qui fait par conséquent le même nombre.

12. « Ces officiers, dit P. Bonfons en ses Antiquitez de