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Soubs Bourdeaux, quinze eslections et trois mil cinq cens huict parroisses.

Si les generalitez, les eslections ou parroisses, estoient semblables, il seroit beaucoup plus aisé d’éviter les grandes inegalitez qui se treuvent lors qu’il est question d’en parler generalement : car il s’en treuve où la plus grande estendue et le plus grand nombre portent le moins, à cause des infertilitez du pays, de la pauvreté du peuple et d’autres occasions qui se verront en suitte.

Pour la generalité de Bretagne, elle est composée de dix-sept receptes particulières, qui sont la pluspart eveschez, et s’appellent receptes de fouages, à cause que les impositions se font par feu ; il y a, en outre, une ferme ordinaire qui s’appelle imposts et billots8.

Pour celle de Bourgogne, elle n’a autres receptes particulières que celles de Bresse. Bugey et Vivonnay, du marquisat de Saluës, ont esté donnez à la couronne par ledit marquisat de Sallus9.

Pour celles de Thoulouze et Montpellier, elles ont chacune unze receptes particulières, qui s’appellent la pluspart diocèzes.



8. Ou bîllos. Ce sont les droits et impositions du vingtième, onzième ou quatrième sur le vin, qui étoient levés dans cette province par le roi, par les seigneurs ou par les villes.

9. Cette phrase, tout à fait incompréhensible, doit être ainsi rétablie, d’après la pièce de 1607 : « Pour celle de Bourgogne, elle n’a aucune recette particulière que celle de Bresse, Bugey et Vivonnay, qui ont été annexées depuis neuf ans par l’échange du marquisat de Saluces. »