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vise en deux parties à peu près esgales, l’une en ce qui se tire du peuple, l’autre en ce qui revient des fermes, qui semblent être ce que les Romains appelloient tributa et vectigalia : le premier desquels se levoit par les officiers, et les autres par les fermiers. Nous parlerons premierement de la partie première, secondement de la partie seconde, et finalement de la despence qui se fait de l’une et de l’autre.

Mais, pour en avoir plus facile intelligence, il semble à propos de dire que, comme la France se divise par provinces pour les gouvernemens, et par parlemens pour la justice5, aussi fait-elle pour les finances et generalitez, qui sont au nombre de vingt et une ; et, bien que Blois se nomme aussi generalité, toutes fois, à cause que c’est seulement pour ce qui regarde le domaine du comte de Bloys, ainsi qu’il se manioit soubs Louys XII, nous ne le mettrons pas en ce nombre de vingt et un, qui sont :

Paris, Soissons, Orleans, Amyens, Chaallons, Tours, Poictiers, Lymoges, Bourges, Moulins, Ryom, Lyon, Rouen, Caën, Bourdeaux, Nantes, Thoulouze, Montpellier, Dijon, Aix, Grenoble.

Soubs les quelles quinze premières generalitez il y a sept vingt-neuf eslections6, et soubs les quelles


5. Cette phrase manque dans la pièce donnée par la Revue rétrospective.

6. C’est-à-dire 149. La pièce de 1607 donne le même chiffre. En additionnant toutefois les nombres qui suivent, on trouve un total de 162 élections au lieu de 149 ; mais c’est bien ce dernier chiffre qui est le véritable. On l’obtient