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Sonnet.

Mes dames, que desirez-vous ?
Voulez-vous que je vous baise
L’une après l’autre, à mon aise,
Pour contenter nos amours ?

Je suis d’un cœur fort constant,
Et constamment je m’appreste
Au bruict du foudre et tempeste.
Je ne suis facheux amant.

Celle-là qui me desire
Jamais n’aura le martire
Et vivra joyeusement.

S’elle est gaillarde et joyeuse,
Sentant ma flame amoureuse,
Aura son contentement.

Aussy jamais, mes dames, vous n’avez gousté les delicatesses d’amour, si vous n’avez esprouvé, savouré, tasté, essayé, gousté, esprouvé, mangé et cultivé le parfait amour de vostre cher et inthime Herpinot, lequel il vous faict present à ce premier jour de l’an en bonne estrenne, et vous dit :

Sonnet.

En ce premier jour d’année,
Que vous donray-je pour present ?
Belle, tenez-vous asseurée
De vivre tousjours constamment :