Chanson à boire.
Celle que j’ayme a tant d’appas
Et tant de doux attraicts pour être caressée,
Que, ma foy, je ne voudrois pas
Pour une autre beauté l’avoir jamais laissée.
Je la mets sur le cul et je lève la teste,
Je la mignarde et la cheris,
Elle souffre toujours que je lui fasse feste.
Ou qu’elle aie la couleur d’une vermeille rose,
Toujours d’une même rumeur
Elle va m’aigayant, et jamais ne repose.
J’agence un chose long dans une fente rouge,
Et, sans la mestre entre deux draps,
J’en prens mille plaisirs, jamais elle n’en bouge.
Elle semble m’ayder et soulager ma peine ;
Elle lève le cul si hault
Qu’elle me faict aller jusques à perdre haleine.
En joignant dextrement ma bouche sur sa bouche,
Et je la serre de si près,
Que tout son petit trou avec le mien se bouche.
Roide, prompt et hardy, sans que je m’en degouste ;