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Par la splendeur de ton grand verre,
Par ton eternelle santé,
Par ton sceptre tant redouté,
Par tes innombrables conquêtes,
Par l’honneur de tes belles festes,
Par ton maintien si gracieux,
Par tes attribus specieux,
Par tes haults et profonds Ansthères5,
Par tes furieuses panthères,
Par ton bouc paillard comme nous,
Par ce lieu si frais et si doux,
Par ton jambon couvert d’espice,
Par ce long pendant de sausisse,
Par ce vieux fromage pourry,
Bref, par Gillot6, ton favory,
Reçois nous dans l’heureuse troupe
Des francs chevaliers de la coupe,
Et, pour te monstrer tout divin,

Ne la laisse jamais sans vin.



5. Je ne sais ce que signifie ce mot. Il a rapport, sans doute, aux dyonysiaques ou anthesterides, fêtes de Bacchus-Antheus.

6. C’est de lui que Saint-Amant a dit dans sa pièce de la Vigne :

Vray Gilot, roy de la desbauche.

(Œuvres de Saint-Amant, édit. elzevirienne, t. 1, p. 169.)

Il le nomme aussi dans une chanson à boire, ibid., p. 181.