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Il faut qu’on t’y attache
Du pampre pour panache

En signe de vainqueur.

La lardoire est la lance
Qui faict voir ta vaillance
Aux peaux des animaux ;
Ton eschelle guerrière
Est une cremallière,
Et les bancs tes chevaux.

Tes petards sont marmites,
Tes targues13 lesche-frites,
Tes balles œufs moulets,
Ton enseigne est la nappe ;
Tu sçais donner la sappe
Aux perdrix et polets.

Le mortier plein d’espice
Est le tambour propice
À trouver le vin bon ;
L’antonnoir de bouteille
Le fiiïre qui l’esveille
À l’assaut du jambon.

Ainsi, brave courage,
Qui, vaillant au potage,
Merites le laurier
Que l’on met aux viandes
Pour les rendre friandes,
Tu es ce grand guerrier ;



près un manuscrit cité par Noël et Carpentier dans leur Dictionn. étymolog., t. 1, p. 598 : « Dous vesselez pleins de vin ki del pople sont appeleit flaisches. »

13. Targe, bouclier.