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——––De peur qu’avec ces habitans,
——––Le peu de vertu qui me reste

——––Ne m’abandonne en peu de temps.

——––Mais enfin où faut-il que j’aille ?
——––Les jesuites sont en tous lieux ;
——––Il n’est plus d’endroits sous les cieux
——––Exemts d’une telle canaille ;
——––Cette hypocrite nation,
——––Sous ombre de devotion,
——––A toujours de secrettes trames,
——––Et ces maîtres archibigots,


la part du laborieux ministre. Louis XIV, pourtant, s’attribue tout l’honneur de celle-ci dans ses Memoires (Paris, 1806, in-8, 1re partie, p. 277–278) : « J’observai, dit-il, que le grand nombre des festes, qui s’etoient de temps en temps augmentées dans l’Eglise, faisoit un prejudice considérable aux ouvriers, non seulement en ce qu’ils ne gagnoient rien ces jours-la, mais en ce qu’ils y despensoient souvent plus qu’ils ne gagnoient dans tous les autres. Car enfin c’étoit une chose manifeste que ces jours, lesquels, suivant l’intention de ceux qui les ont établis, auroient dû être employés en prières et en actions pieuses, ne servoient plus aux gens de cette qualité que d’une occasion de debauche, dans laquelle ils consumoient incessamment tout le fruit de leur travail. C’est pourquoi je crus qu’il etoit ensemble et du bien des particuliers, et de l’avantage du public, et du service de Dieu même, d’en diminuer le nombre autant qu’il se pourroit ; et, faisant entendre ma pensée à l’archevêque de Paris, je l’excitai, comme pasteur de la capitale de mon royaume, à donner en cela l’exemple à ses confrères de ce qu’il croiroit pouvoir être fait, ce qui fut par lui bientôt après executé de la manière que je l’avois jugé raisonnable. »