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avec plus de justice que celui de Cochon Mitré à messeigneurs les prélats. Dans toute la Bretagne, pendant le séjour que j’y ait fait, je n’ay point ouï designer les Chanoines autrement que par celui de porcs de Dieu. Mais ils ne portent point la mitre : laissons-les là.

Scarron.

Il n’y a rien qui me plaise à l’egal de la chronique scandaleuse. Lorsque j’etois là haut, c’estoit pour moi un regal.

L’abbé Furetière.

Jamais elle ne fut ni plus chargée, ni plus forte. Jamais les Dames ne furent plus effrontées ; je n’en excepte pas même le siècle de Caligula et de Neron. Jamais la debauche ne fut plus outrée, et jamais le Bordel ne fut tant frequenté par les Mitrez. Aussi


ou plutôt pour être partagés entre ceux qui s’y trouveroient, et que, s’il se rencontroit quelques jettons qui ne pussent pas être partagés, ils accroîtroient à la distribution de l’assemblée suivante. Ces jettons ont d’un côté la face du roi, avec ces mots : Louis le Grand, et de l’autre côté une couronne de lauriers, avec ces mots : À l’immortalité ; et autour : Protecteur de l’Académie françoise. » Les académiciens assidus, dont un jeton récompensoit chaque fois l’assiduité intéressée, reçurent le nom de jettoniers, qui s’emploie encore. C’est Corneille qui créa le mot, du moins à en croire Furetière, dans ce passage de son Troisième factum (p. 32–33), où, comme toujours, il trouve moyen de se répandre en invectives contre La Fontaine. « Si en général, dit-il, j’ai appelé les jettonniers ceux qui sont assidus à l’Académie pour vaquer aux travaux du Dictionnaire, je n’ai pu trouver de nom