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Les grosses estrennes du roy, cent cinquante mil livres.

Comptant ez mains du roy, sept vingt mil livres.

Les gouverneurs des provinces, quatre-vingt-neuf mil livres.

Les ambassadeurs, neuf vingt quatorze mil neuf cens quatre-vingt-unze livres.

Les pensions, pour six millions quatre cens mil livres33.

L’Angleterre et Pays-Bas, un million neuf cens cinquante mil livres34.

Les deniers en acquit, six cens quatre-vingt dix mil livres.



33. Elles n’étoient portées que pour 2,063,729 sur l’état de 1607. L’augmentation qu’on trouve ici, et bien mieux encore le détail qu’on trouvera plus loin, expliquent les plaintes contenues dans maint pasquil du temps, notamment dans la pièce que nous avons donnée avant celle-ci, Turlupin le souffreteux. On y trouve aussi la preuve de ce qu’a dit Richelieu sur les dilapidations commencées avec la régence de Marie de Médicis, et forcément continuées même après la mort du marquis d’Ancre : « Les présents que la reine fit aux grands au commencement de sa régence étourdirent bien la grosse faim de leur avarice et de leur ambition, mais elle ne fut pas pour cela éteinte. Il falloit toujours faire de même si l’on vouloit les contenter. De continuer à leur faire des gratifications semblables à celles qu’ils avoient reçues, c’étoit chose impossible. L’épargne et les coffres de la Bastille avoient été épuisés, et quand on l’eût pu faire, encore n’eût-il pas été suffisant. » (Mémoires de Richelieu, liv. 5.)

34. Ce subside, dont je ne connois ni l’origine ni l’objet, avoit été diminué d’un million depuis 1607.