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De l’escu du thonneau de vin entrant à Rouën, cent cinquante mil livres.

De la ferme des cartes et tarotz, celle-cy à neant27.

De l’escu pour muid de vin qui se vend en Bretagne, cent trente-quatre mil livres.

Des quatre cens mil livres dont le pays de Languedoc fait present au roy de quatre ans en quatre ans, quatre cens mil livres.

De trente sols pour muid de sildre entrant à Rouën, soixante mil livres.

L’entrée des drogues et espiceries, soixante-dix mil livres.

Des droicts qui se prennent le long de la rivière de Charente, cinquante mil livres.

Des droicts qui se prennent le long de la rivière de Loire, cent mil livres.

Des quatre mil livres du sel à Langres, celle-cy à neant.

Somme totale de la despence cy-dessus, dix-neuf millions cent trente-six mil trois cens trente-cinq livres.

Laquelle somme arrestée, y compris les charges tant sur les generalitez que sur les fermes, le tout revient à trente-six millions neuf cens vingt-six mil


27. « De la ferme des cartes et tarotz, lit-on dans l’État de 1607, à savoir 15 deniers par jeu de cartes qui se consomment au royaume, n’y a aucunes charges, 3,000 livres. » C’étoit surtout à Rouen un grand commerce, qui s’augmenta beaucoup encore pendant tout le XVIIe siècle. En 1695, Rouen fournissoit de cartes à jouer toute l’Europe, et même les colonies espagnoles d’Amérique. (Archives curieuses, 2e série, t. 12, p. 230.)