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Le Gan de Jean Godard, Parisien.
À N. Thibaut G. P.
À Paris, chez Daniel Perier, demeurant rue des
Amandiers, près le Colège des Crassins.
1588. — In-81.
EPIGRAMME.

Tu chantes si bien, mon Godard,
La nature du gand mignard,
Que qui liroit ton escriture,


1. Jean Godard fut l’un des poètes les plus en renom de son temps. Dans les stances ou sonnets mis en tête de ses poésies, l’on ne va pas moins qu’à l’égaler à Ronsard. Il étoit né à Paris en 1564, et mourut en 1630, après avoir été jusqu’en 1615 environ lieutenant général au bailliage de Ribemont. Villefranche en Beaujolois fut le séjour ordinaire de ce poète, qui pourtant, en souvenir de sa ville natale, ne manque jamais de prendre le titre de Parisien. C’est à Villefranche, selon les Mémoires du jésuite Jean de Huissière sur cette ville (1671, in-4, p. 86), qu’il fit tous ses ouvrages, « remarquables par leur mérite et par leur nombre. » Deux pièces dramatiques, la Franciade, tragédie en cinq actes, et les Desguisés, comédie en cinq actes, avec prologue en vers, qui vient d’être réimprimée dans