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Et en cecy il faut seulement prendre garde au spirituel de la famille et au peril des enfans, particulierement des filles ;

2º Ceux qui gagnent leur vie ou qui la peuvent gagner, ou qui ont quelque petit bien qu’ils ne sçavent pas mesnager, parce qu’autrement c’est fayneantise, dissipation ou desbauche, qui merite reprimende plustost qu’assistance ;

3º Ceux qui sont soulagez par ailleurs et reçoivent assistance suffisante, comme du grand bureau4, fabrique des paroisses5, corps des mestiers6, confrairies et autres compagnies de pieté ;



ris, sur la peine de fouet, pour les inconvénients de peste et autres maladies qui en pourroient advenir, joint que plusieurs belistres et cagnardiers, par imposture et déguisement de maladie, prennent l’aumône au lieu des vrais pauvres, et aussi que les pauvres estrangers y viennent de toutes parts pour y belistrer. »

4. Le grand bureau des pauvres. Les bourgeois choisis par chaque paroisse pour avoir soin des intérêts spirituels et temporels des pauvres s’y assembloient le lundi et le samedi de chaque semaine, à trois heures après midi, sous la présidence du procureur général du Parlement ou de l’un de ses substituts. De cette compagnie étoient tirés les administrateurs des hôpitaux de Paris et des environs.

5. Les fabriques de paroisses, sous la présidence des curés, faisoient sans cesse acte de charité de la façon la plus efficace. Tout à l’heure nous avons parlé du curé de Saint-Sulpice ; nous devons rappeler aussi celui de Sainte-Marguerite, qui, au commencement du XVIIIe siècle, adopta pour les pauvres de son église le système des soupes économiques, proposées d’abord par Vauban, conseillées par Helvétius dans son Traité des maladies (1703, chapitre Bouillon