Page:Variétés Tome IX.djvu/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Où, sans perdre leur gravité,
Les dames sont aussi civilles

Qu’elles sont pleines de beauté.

Elles surpassent en blancheur
Le teint du lys et de la neige ;
Et leur attrayante douceur
Finit un tourment, ou l’allege.
Leur taille, leur grace et leurs yeux
Font des efforts victorieux
Sur les cœurs des plus indomptables ;
Et leur bouche, et leurs belles mains,
Sous des loix assez equitables
Asservissent tous les humains.

Ce n’est donc pas dessus sa forge
Que cet insigne LUSTUCRU,
Grand raffîneur d’esprit bouru,
Ramolissoit leur belle gorge.
Les belles dames de Paris
Font trop d’honneur à leurs maris,
Pour meriter qu’on les relime ;
Et celles que les ouvriers
Repurgeoient d’ordure et de crime
Estoient toutes d’autres quartiers.

Mais que vois-je icy de nouveau ?
Sont des femmes qui font carnage,
El qui, dans cet autre tableau,
Exercent leur fiel et leur rage ;
Sur le corps d’un seul innocent
Elles vont toutes s’empressant
Pour le trancher en mille pièces ;