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il y a aucun moyen de s’en pouvoir garantir, et non (ou à grand peine) quand les adversitez viennent lorsque moins nous en sommes advertis ; et de ce nous en avons plusieurs exemples, et veuz de nostre temps, aussi autres congneuz par noz devanciers et anciens, principalement quand il faut mettre en rang les impetuositez, ravages et demolitions des eaux, element entre les autres superbe et violent, duquel le cours est invincible, ne pouvant estre retenu.

Outre tout ce que de cet element a esté escrit par infiniz historiens (aucuns desquels je citeray ci-après, parlans de telles innondations), je diray premièrement ce que j’ay entreprins faire sçavoir à ceux qui


Déluge de Saint-Marcel lui resta. On écrivit à ce sujet plusieurs relations, entre autres celle qui a pour titre : Le Désastre merveilleux et effroyable d’un deluge advenu ès faubourg S. Marcel les Paris, le 8e jour d’avril 1579, avec le nombre des mors et blessés et maisons abbatues par la dite ravine. Paris, Jean Pinart, 1579. Comme cette pièce a déjà été publiée dans les Archives curieuses de l’Histoire de France, 1re série, t. 9, p. 303–309, nous lui avons préféré celle que nous donnons ici, qui est d’ailleurs beaucoup plus rare. Jean Dongois, chez qui elle fut imprimée, ne livroit pas ordinairement ses presses à de semblables livrets ; s’il publia celui-ci, c’est que le désastre qui s’y trouve raconté avoit eu lieu dans son voisinage. Peut-être est-ce lui-même qui l’a écrit. « Il estoit fort sçavant, dit La Caille, et nous avons de sa composition et de son impression le Promptuaire, contenant tout ce qui s’est passé depuis la création du monde jusqu’à son temps, imprimé en 1576. » (Histoire de l’imprimerie et de la librairie, p. 160.)