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cardinal de Richelieu et des siens à son egard, elle avoit enfin gagné sur elle de lui en faire un sacrifice, et de les recevoir en ses bonnes grâces, puisqu’elle luy voyoit tant de repugnance à le renvoyer, et tant de peine à voir sa mère s’exclure du conseil à cause de la presence de ce ministre, avec qui elle ne feroit plus de difficulté de s’y trouver desormais, par amitié et par attachement pour luy, roy.



à ce qu’il avoit appris de Saint-Simon. Il y a quelques différences entre ce qui se trouve dans son Histoire et la narration du duc. Cela seroit assez naturel si elle ne lui avoit été faite que verbalement, mais nous savons par une note qu’il en connut la rédaction manuscrite. La confiance lui manqua sans doute ; il voulut s’appuyer d’autres témoignages, et je crois qu’il eut tort. Voici cette note, analyse complète du récit de Saint-Simon, et qui pourra nous servir de sommaire : « Ce seigneur (Saint-Simon), dit Griffet, avoit composé une relation particulière de cet événement, dont nous avons vu une copie manuscrite, et prise exactement sur l’original : il y contredit, en divers points, les memoires et les histoires du temps ; et, se fondant sur le témoignage de son père, il assure : 1o que la reine-mère ayant promis au roi de rendre ses bonnes grâces à la marquise de Combalet et au cardinal, le roi leur fit dire de se trouver, le 11 au matin, à la toilette de la reine ; que la marquise de Combalet s’y présenta la première, et que la reine, en la voyant, oublia la parole qu’elle avoit donnée, et se mit à l’accabler d’injures et de reproches, en présence du roi, qui en fut indigné, et de Saint-Simon, son favori, qui fut seul admis à cette entrevue ; que le cardinal, étant venu ensuite, ne fut pas mieux traité que sa nièce, et que le roi, sans rien dire à son ministre, qui se crut perdu, retourna promptement à